Déshydratation et transpiration excessive : comprendre et gérer l’équilibre hydrique

La déshydratation et la transpiration excessive sont deux phénomènes intimement liés qui peuvent affecter considérablement notre santé quotidienne. Lorsque notre corps perd plus d’eau qu’il n’en reçoit, un déséquilibre s’installe, pouvant entraîner des conséquences allant de l’inconfort léger à des complications médicales graves. Comprendre ce lien est essentiel pour maintenir un équilibre hydrique optimal, particulièrement pour les personnes souffrant d’hyperhidrose (transpiration pathologique excessive). Dans cet article, nous explorerons les mécanismes physiologiques en jeu, les risques associés et les stratégies efficaces pour préserver votre hydratation même en cas de sudation importante.

Que vous soyez sportif, que vous viviez dans une région chaude ou que vous souffriez d’hyperhidrose, vous découvrirez comment identifier les signes de déshydratation, maintenir votre équilibre électrolytique et adopter des solutions adaptées à votre situation. Plongeons dans ce sujet essentiel mais souvent négligé de notre santé quotidienne.

Comprendre la déshydratation et la transpiration excessive

Les mécanismes de la sudation

La transpiration est un processus physiologique fondamental qui permet à notre corps de maintenir sa température interne autour de 37°C. Ce mécanisme de thermorégulation est particulièrement important lors d’efforts physiques ou d’exposition à des températures élevées. Mais comment fonctionne exactement ce système ?

Notre corps possède entre 2 et 4 millions de glandes sudoripares réparties sur l’ensemble de la peau. Ces glandes sont contrôlées par le système nerveux autonome, plus précisément par sa branche sympathique. Lorsque la température corporelle augmente, l’hypothalamus (centre de régulation thermique du cerveau) déclenche la production de sueur. Celle-ci remonte à la surface de la peau où, en s’évaporant, elle crée un effet rafraîchissant qui abaisse la température corporelle.

La sueur est composée à 99% d’eau, mais contient également des électrolytes essentiels comme le sodium, le potassium, le calcium et le magnésium. C’est pourquoi une transpiration excessive peut rapidement conduire à une Comprendre l’hyperhidrose généralisée ou transpiration excessive et à un déséquilibre électrolytique si ces pertes ne sont pas compensées.

Dans le cas de l’hyperhidrose, ce mécanisme naturel devient dysfonctionnel. Les personnes atteintes produisent une quantité de sueur bien supérieure à celle nécessaire pour réguler leur température corporelle. On distingue deux types d’hyperhidrose :

  • L’hyperhidrose primaire : sans cause médicale identifiable, souvent localisée (mains, pieds, aisselles, visage) et généralement liée à une hyperactivité du système nerveux sympathique.
  • L’hyperhidrose secondaire : causée par une condition médicale sous-jacente (hyperthyroïdie, diabète, infections) ou par certains médicaments.

Cette production excessive de sueur peut entraîner une perte électrolytique significative, compromettant l’équilibre hydrique de l’organisme et ouvrant la porte à la déshydratation.

Les risques associés

La combinaison de transpiration excessive et de déshydratation peut entraîner divers risques pour la santé, dont la gravité varie selon l’intensité et la durée du déséquilibre hydrique.

Le premier niveau de risque concerne les déséquilibres électrolytiques. Lorsque nous transpirons abondamment, nous perdons non seulement de l’eau mais aussi des électrolytes essentiels. Une perte électrolytique importante, notamment en sodium et potassium, peut provoquer des symptômes tels que :

  • Crampes musculaires douloureuses
  • Faiblesse et fatigue inhabituelle
  • Étourdissements et vertiges
  • Troubles du rythme cardiaque (dans les cas sévères)

Le deuxième niveau concerne les risques liés à la déshydratation elle-même. Sans compensation adéquate des pertes hydriques, l’organisme peut rapidement se déshydrater, ce qui se manifeste par :

  • Une soif intense
  • Une diminution du volume et une coloration plus foncée des urines
  • Une sécheresse des muqueuses (bouche, lèvres)
  • Une diminution de l’élasticité cutanée
  • Des maux de tête et une irritabilité
  • Une baisse de la pression artérielle et une augmentation du rythme cardiaque

Dans les cas plus graves, particulièrement lors d’efforts physiques intenses par temps chaud, le risque de coup de chaleur devient significatif. Cette urgence médicale se caractérise par une température corporelle supérieure à 40°C, des troubles neurologiques (confusion, délire), et peut engager le pronostic vital si elle n’est pas prise en charge rapidement.

Pour les personnes souffrant d’hyperhidrose, ces risques sont amplifiés en raison de la Explorer les causes et solutions pour gérer la transpiration excessive. Leur corps peut perdre jusqu’à quatre fois plus d’eau et d’électrolytes qu’une personne sans cette condition, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la déshydratation, même dans des conditions qui ne seraient pas problématiques pour d’autres.

Il est également important de noter que la déshydratation chronique, même légère, peut avoir des conséquences à long terme sur la santé, notamment :

  • Une diminution des performances cognitives
  • Une augmentation du risque de calculs rénaux
  • Une constipation chronique
  • Une augmentation du risque d’infections urinaires

Comprendre le En savoir plus sur le système sudoripare et le processus de transpiration est donc essentiel pour prévenir ces risques et maintenir un équilibre hydrique optimal.

Symptômes et diagnostic de la déshydratation liée à l’hyperhidrose

Reconnaître les signes avant-coureurs

Identifier rapidement les symptômes déshydratation est crucial, particulièrement pour les personnes souffrant d’hyperhidrose. Les signes avant-coureurs apparaissent généralement de façon progressive et peuvent varier en intensité selon le degré de déshydratation.

Les premiers signaux que votre corps envoie lorsqu’il commence à se déshydrater incluent :

  • Soif persistante : c’est le mécanisme d’alerte le plus évident, mais il est important de noter que la sensation de soif apparaît souvent lorsque la déshydratation est déjà installée.
  • Bouche sèche et lèvres gercées : la diminution de la production de salive est un signe précoce de déshydratation.
  • Urine foncée et peu abondante : une urine de couleur jaune foncé ou ambrée indique une concentration des déchets due au manque d’eau.
  • Fatigue inhabituelle : même une légère déshydratation peut réduire vos niveaux d’énergie et votre capacité de concentration.

Si la déshydratation s’aggrave, d’autres symptômes plus préoccupants peuvent apparaître :

  • Maux de tête : causés par la contraction des vaisseaux sanguins cérébraux en réponse à la perte de liquide.
  • Vertiges ou étourdissements : particulièrement en se levant rapidement (hypotension orthostatique).
  • Crampes musculaires : souvent dans les jambes, l’abdomen ou les bras, dues à la perte électrolytique.
  • Peau qui manque d’élasticité : si vous pincez légèrement votre peau et qu’elle met du temps à reprendre sa forme normale.
  • Yeux enfoncés ou cernés : la déshydratation peut réduire le volume des tissus autour des yeux.

Pour les personnes souffrant d’hyperhidrose, ces symptômes peuvent survenir plus rapidement et plus fréquemment en raison de leur transpiration excessive. Il est particulièrement important qu’elles soient attentives aux signaux suivants qui peuvent indiquer une déshydratation liée spécifiquement à leur condition :

  • Épisodes de transpiration intense suivis de fatigue marquée
  • Sensation de soif impossible à étancher
  • Palpitations cardiaques après une période de transpiration abondante
  • Irritabilité ou confusion inhabituelles

Dans les cas sévères, la déshydratation peut évoluer vers des symptômes graves nécessitant une attention médicale immédiate :

  • Confusion mentale ou désorientation
  • Pouls rapide et faible
  • Tension artérielle basse
  • Perte de conscience
  • Absence d’urination pendant plus de 8 heures

Il est essentiel de ne pas attendre l’apparition de ces symptômes graves pour agir. La prévention reste la meilleure approche, particulièrement pour les personnes présentant une transpiration excessive.

Méthodes d’évaluation clinique

Le diagnostic précis de la déshydratation, particulièrement lorsqu’elle est associée à l’hyperhidrose, repose sur plusieurs méthodes d’évaluation clinique. Ces techniques permettent aux professionnels de santé d’évaluer objectivement le niveau de déshydratation et de déterminer la meilleure approche thérapeutique.

L’évaluation clinique commence généralement par un examen physique approfondi qui peut inclure :

  • Test du pli cutané : le médecin pince doucement la peau du dos de la main ou de l’avant-bras et observe la vitesse à laquelle elle reprend sa forme. Une peau qui reste « pincée » pendant plus de 2 secondes peut indiquer une déshydratation.
  • Évaluation des muqueuses : l’examen de la bouche et de la langue peut révéler une sécheresse anormale des muqueuses.
  • Mesure des signes vitaux : une fréquence cardiaque élevée au repos et une pression artérielle basse, particulièrement lors du passage de la position couchée à debout (hypotension orthostatique), sont des indicateurs de déshydratation.
  • Évaluation de l’état mental : la léthargie, la confusion ou l’irritabilité peuvent être des signes de déshydratation modérée à sévère.

Des tests de laboratoire peuvent compléter l’évaluation clinique pour confirmer le diagnostic et évaluer la sévérité de la déshydratation :

  • Analyse d’urine : une urine concentrée (densité urinaire élevée > 1,020) et foncée suggère une déshydratation.
  • Tests sanguins : ils peuvent révéler une augmentation de l’hématocrite (concentration des cellules sanguines) et des anomalies électrolytiques comme une hypernatrémie (taux élevé de sodium) ou une hypokaliémie (taux bas de potassium).
  • Osmolalité sérique : une valeur élevée (> 295 mOsm/kg) indique une concentration excessive des particules dans le sang, signe de déshydratation.
  • Taux d’urée et de créatinine : leur élévation peut indiquer une diminution de la fonction rénale due à la déshydratation.

Pour les personnes souffrant d’hyperhidrose, des évaluations spécifiques peuvent être réalisées pour établir le lien entre leur condition et la déshydratation :

  • Test à l’amidon-iode (test de Minor) : cette technique permet de visualiser et quantifier les zones de transpiration excessive. Une solution iodée est appliquée sur la peau, puis saupoudrée d’amidon. Les zones de transpiration prennent alors une coloration bleu-noir.
  • Gravimétrie : méthode qui consiste à peser un papier filtre avant et après l’avoir appliqué sur une zone de peau pendant un temps déterminé, permettant de mesurer précisément la quantité de sueur produite.
  • Évaluation de la perte hydrique : la pesée avant et après une activité physique ou une exposition à la chaleur peut donner une indication de la quantité d’eau perdue par transpiration.

L’évaluation du niveau d’hydratation peut également être réalisée par le patient lui-même à domicile, en surveillant :

  • La couleur de l’urine (une urine claire indique une bonne hydratation)
  • La fréquence des mictions
  • Le poids corporel (une perte rapide de poids peut indiquer une déshydratation)

Ces méthodes d’évaluation permettent non seulement de diagnostiquer la déshydratation mais aussi d’adapter les stratégies de prévention et de traitement en fonction de la sévérité de l’hyperhidrose et des besoins spécifiques de chaque patient.

Les causes de l’hyperhidrose et son impact sur l’équilibre hydrique

Facteurs déclenchants de la transpiration excessive

L’hyperhidrose peut être déclenchée par divers facteurs, dont la compréhension est essentielle pour gérer efficacement cette condition et prévenir les déséquilibres hydriques qu’elle peut entraîner. Ces causes hyperhidrose peuvent être classées en plusieurs catégories.

Dans le cas de l’hyperhidrose primaire, les facteurs déclenchants incluent :

  • Prédisposition génétique : l’hyperhidrose primaire présente souvent un caractère familial, avec environ 30 à 50% des patients rapportant des antécédents familiaux similaires.
  • Hyperactivité du système nerveux sympathique : une réponse exagérée des nerfs qui contrôlent les glandes sudoripares, même en l’absence de stimuli thermiques significatifs.
  • Facteurs émotionnels : le stress et transpiration sont intimement liés. L’anxiété, la nervosité, la peur ou l’embarras peuvent déclencher ou aggraver les épisodes de transpiration excessive.
  • Déclencheurs alimentaires : certains aliments et boissons comme les épices, l’alcool, la caféine et les aliments chauds peuvent stimuler la sudation.

Pour l’hyperhidrose secondaire, les causes sont liées à des conditions médicales sous-jacentes ou à des facteurs externes :

  • Troubles endocriniens : l’hyperthyroïdie, le diabète, l’acromégalie, le phéochromocytome et les troubles hormonaux liés à la ménopause peuvent tous provoquer une transpiration excessive.
  • Infections : certaines infections comme la tuberculose, le paludisme, l’endocardite et le VIH peuvent s’accompagner d’épisodes de transpiration abondante, particulièrement nocturne.
  • Médicaments : certains antidépresseurs, anti-inflammatoires, antihypertenseurs et médicaments contre la fièvre peuvent avoir comme effet secondaire une augmentation de la transpiration.
  • Obésité : l’excès de poids augmente la production de chaleur corporelle et peut exacerber la transpiration.
  • Conditions neurologiques : certaines lésions du système nerveux central ou périphérique peuvent perturber la régulation de la transpiration.

Des facteurs environnementaux et liés au mode de vie peuvent également influencer l’intensité de la transpiration :

  • Température et humidité ambiantes : les environnements chauds et humides augmentent naturellement la production de sueur.
  • Activité physique : l’exercice intensifie la production de chaleur corporelle et, par conséquent, la transpiration.
  • Vêtements : les tissus synthétiques et les vêtements serrés peuvent empêcher l’évaporation de la sueur et aggraver la sensation de moiteur.
  • Consommation d’alcool et de tabac : ces substances peuvent stimuler le système nerveux sympathique et augmenter la production de sueur.

Il est important de noter que ces facteurs déclenchants peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. Identifier ses déclencheurs personnels est une étape cruciale dans la gestion de l’hyperhidrose et la prévention de la déshydratation qui peut en résulter.

Conséquences sur le métabolisme et l’hydratation

L’hyperhidrose ne se limite pas à un simple inconfort social ou esthétique ; elle peut avoir des répercussions significatives sur le métabolisme et l’équilibre hydrique de l’organisme. Ces conséquences physiologiques méritent une attention particulière, surtout lorsqu’elles s’inscrivent dans la durée.

La transpiration excessive affecte l’équilibre hydrique de plusieurs façons :

  • Déficit hydrique : une personne souffrant d’hyperhidrose sévère peut perdre jusqu’à 2-3 litres de sueur par jour, soit beaucoup plus que les 0,5-1 litre habituellement perdus. Sans compensation adéquate, ce déficit peut rapidement conduire à une déshydratation.
  • Déséquilibre électrolytique : la sueur contient des électrolytes essentiels, notamment du sodium (20-80 mmol/L), du potassium (3-9 mmol/L), du chlorure, du calcium et du magnésium. Une perte électrolytique importante peut perturber de nombreuses fonctions physiologiques.
  • Altération de la fonction rénale : face à une déshydratation, les reins réduisent la production d’urine pour conserver l’eau, ce qui peut concentrer les déchets métaboliques et, à terme, augmenter le risque de calculs rénaux.

Sur le plan métabolique, les conséquences peuvent être tout aussi importantes :

  • Augmentation des besoins caloriques : le corps dépense de l’énergie pour produire de la sueur, ce qui peut légèrement augmenter le métabolisme basal.
  • Perturbation de la régulation glycémique : la déshydratation peut affecter la sensibilité à l’insuline et compliquer le contrôle de la glycémie, particulièrement chez les personnes diabétiques.
  • Altération de la digestion : la déshydratation peut ralentir le transit intestinal et réduire l’efficacité des enzymes digestives.
  • Impact sur le métabolisme des médicaments : les changements dans le volume de distribution des médicaments dus à la déshydratation peuvent modifier leur efficacité et leur toxicité.

Les conséquences cardiovasculaires ne sont pas à négliger :

  • Augmentation de la viscosité sanguine : la déshydratation concentre le sang, ce qui peut augmenter le risque de formation de caillots.
  • Tachycardie compensatoire : pour maintenir la pression artérielle malgré la diminution du volume sanguin, le cœur accélère son rythme.
  • Diminution du débit cardiaque : la réduction du volume sanguin peut diminuer la quantité de sang pompée par le cœur à chaque battement.

Sur le plan neurologique, la déshydratation résultant d’une transpiration excessive peut entraîner :

  • Diminution des performances cognitives : même une légère déshydratation (1-2% du poids corporel) peut affecter la concentration, la vigilance et la mémoire à court terme.
  • Changements d’humeur : irritabilité, anxiété et fatigue mentale sont fréquemment observées.
  • Maux de tête : la déshydratation peut provoquer des céphalées en raison de la contraction des vaisseaux sanguins cérébraux.

Pour les personnes pratiquant une activité physique régulière, les conséquences sont particulièrement notables :

  • Diminution des performances : une déshydratation de seulement 2% du poids corporel peut réduire les capacités physiques de 10-20%.
  • Récupération ralentie : la déshydratation peut retarder l’élimination des déchets métaboliques produits pendant l’effort.
  • Risque accru de blessures : les crampes musculaires et la fatigue précoce augmentent le risque de blessures.

Ces conséquences soulignent l’importance d’une gestion proactive de l’hyperhidrose et d’une attention particulière à l’hydratation sportive et quotidienne pour maintenir un équilibre hydrique optimal.

Prévention et gestion des effets secondaires

Maintenir l’hydratation

Face à une transpiration excessive, maintenir une hydratation adéquate devient un enjeu quotidien crucial. Heureusement, des stratégies efficaces existent pour préserver l’équilibre hydrique et prévenir la déshydratation.

La première règle d’or est d’adopter une approche proactive de l’hydratation :

  • Boire régulièrement : ne pas attendre d’avoir soif, car la sensation de soif apparaît souvent lorsque la déshydratation est déjà installée. Viser une consommation de 2,5 à 3,5 litres d’eau par jour pour les personnes souffrant d’hyperhidrose, en fonction de leur niveau d’activité et des conditions climatiques.
  • Répartir la consommation : boire de petites quantités fréquemment plutôt que de grandes quantités en une seule fois, ce qui favorise une meilleure absorption et réduit la charge sur les reins.
  • Surveiller la couleur de l’urine : une urine claire ou jaune pâle indique généralement une bonne hydratation, tandis qu’une urine foncée suggère un besoin d’augmenter l’apport hydrique.

La réhydratation ne se limite pas à l’eau pure. Pour les personnes souffrant d’hyperhidrose, il est particulièrement important de compenser les pertes électrolytiques :

  • Boissons électrolytiques : elles sont particulièrement utiles lors d’épisodes de transpiration intense ou prolongée. Les formulations commerciales ou faites maison (eau, sel, sucre et éventuellement jus de citron) peuvent aider à restaurer l’équilibre électrolytique.
  • Aliments riches en électrolytes : intégrer dans son alimentation des aliments naturellement riches en électrolytes comme les bananes (potassium), les fruits et légumes frais (magnésium, potassium), et les aliments légèrement salés (sodium).
  • Eaux minérales : certaines eaux minérales naturellement riches en minéraux peuvent contribuer à l’apport en électrolytes.

Adapter son hydratation en fonction des circonstances est également essentiel :

  • Avant, pendant et après l’exercice : pour l’hydratation sportive, boire environ 500 ml d’eau 2 heures avant l’effort, puis 150-250 ml toutes les 15-20 minutes pendant l’exercice, et continuer à s’hydrater après l’effort pour compenser les pertes.
  • En cas de chaleur : augmenter significativement l’apport hydrique lors des journées chaudes ou dans des environnements chauds et humides.
  • En cas d’épisode d’hyperhidrose aiguë : réagir rapidement en augmentant l’hydratation dès le début d’un épisode de transpiration excessive.

D’autres stratégies complémentaires peuvent aider à maintenir l’hydratation :

  • Limiter la consommation de diurétiques naturels : réduire la caféine, l’alcool et certaines tisanes qui augmentent la production d’urine.
  • Consommer des aliments riches en eau : les fruits et légumes comme le concombre, la pastèque, les agrumes, les fraises contiennent plus de 90% d’eau et contribuent à l’hydratation totale.
  • Utiliser des applications de rappel : des applications mobiles peuvent aider à suivre sa consommation d’eau et rappeler quand il est temps de boire.

Pour les personnes souffrant d’hyperhidrose sévère, il peut être utile de consulter un professionnel de santé pour élaborer un plan d’hydratation personnalisé qui tienne compte de leur condition spécifique, de leur niveau d’activité et des éventuels traitements médicaux en cours.

Solutions vestimentaires et topiques

Au-delà de l’hydratation interne, la gestion transpiration passe également par des solutions externes qui peuvent considérablement améliorer le confort quotidien et réduire les risques de déshydratation.

Les choix vestimentaires jouent un rôle crucial dans la gestion de l’hyperhidrose :

  • Tissus adaptés : privilégier les tissus naturels respirants comme le coton, le lin ou la soie, qui permettent une meilleure évaporation de la sueur. Les nouveaux tissus techniques conçus pour les sportifs (à base de polyester traité) peuvent également être efficaces car ils évacuent l’humidité loin de la peau.
  • Couleurs : opter pour des vêtements de couleurs sombres ou à motifs qui masquent mieux les marques de transpiration. Éviter les couleurs unies claires qui rendent les auréoles plus visibles.
  • Coupes amples : choisir des vêtements un peu plus amples qui permettent une meilleure circulation de l’air et réduisent le contact direct avec la peau.
  • Sous-vêtements absorbants : utiliser des sous-vêtements spécialement conçus pour l’hyperhidrose, avec des coussinets intégrés pour les aisselles ou des matériaux à haute capacité d’absorption.
  • Chaussettes et semelles adaptées : pour l’hyperhidrose plantaire, privilégier les chaussettes en fibres naturelles ou techniques absorbantes et les semelles qui évacuent l’humidité.

Les solutions topiques constituent une approche complémentaire efficace :

  • Antiperspirants : contrairement aux déodorants qui masquent simplement les odeurs, les antiperspirants contiennent des sels d’aluminium qui réduisent temporairement la production de sueur en obstruant partiellement les glandes sudoripares. Pour une efficacité maximale :
    • Appliquer sur une peau propre et sèche, idéalement le soir avant le coucher
    • Pour l’hyperhidrose sévère, des formulations plus concentrées sont disponibles sur prescription médicale
  • Poudres absorbantes : l’amidon de maïs, le talc ou les poudres spécifiques anti-transpiration peuvent absorber l’excès d’humidité et réduire la sensation de moiteur.
  • Solutions astringentes naturelles : certaines substances naturelles comme le vinaigre de cidre dilué, l’alun ou le jus de citron possèdent des propriétés astringentes qui peuvent temporairement réduire la transpiration lorsqu’ils sont appliqués localement.
  • Crèmes barrières : pour les zones de frottement (entre les cuisses, sous les seins), des crèmes formant une barrière protectrice peuvent prévenir l’irritation causée par la transpiration.

Des accessoires spécifiques peuvent également s’avérer utiles :

  • Protège-aisselles : ces coussinets adhésifs se fixent à l’intérieur des vêtements pour absorber la transpiration et protéger les tissus.
  • Gants absorbants : pour l’hyperhidrose palmaire, des gants en coton ou en matériaux techniques peuvent être portés discrètement dans certaines situations.
  • Bandanas et bandeaux : pour l’hyperhidrose crânienne ou faciale, ils peuvent absorber la sueur avant qu’elle ne coule sur le visage.
  • Éventails portatifs ou brumisateurs : ils peuvent aider à réguler la température corporelle et ainsi potentiellement réduire la transpiration.

L’environnement personnel peut également être adapté :

  • Climatisation et ventilateurs : maintenir une température ambiante fraîche peut significativement réduire la transpiration.
  • Humidificateurs ou déshumidificateurs : selon le climat, ajuster l’humidité de l’air peut améliorer le confort et l’efficacité de l’évaporation de la sueur.
  • Draps et taies d’oreiller : choisir des textiles absorbants et respirants pour améliorer le confort nocturne.

Ces solutions externes, combinées à une hydratation adéquate, constituent une approche globale pour gérer l’hyperhidrose au quotidien et prévenir les risques de déshydratation associés.

Traitements médicaux pour l’hyperhidrose

Options pharmacologiques

Lorsque les mesures préventives et les solutions topiques ne suffisent pas à contrôler l’hyperhidrose, plusieurs options pharmacologiques peuvent être envisagées. Ces traitements hyperhidrose visent à réduire la production excessive de sueur et, par conséquent, à limiter les risques de déshydratation.

Les médicaments anticholinergiques constituent souvent la première ligne de traitement médicamenteux :

  • Glycopyrrolate : ce médicament bloque les récepteurs de l’acétylcholine, un neurotransmetteur impliqué dans l’activation des glandes sudoripares. Il peut être administré par voie orale ou appliqué localement sous forme de crème ou de lingettes.
  • Oxybutynine : initialement utilisée pour traiter les problèmes urinaires, elle s’est révélée efficace contre l’hyperhidrose généralisée. La dose typique commence à 2,5-5 mg par jour, pouvant être augmentée progressivement.
  • Propanthéline : autre anticholinergique parfois prescrit, particulièrement pour l’hyperhidrose généralisée.

Ces médicaments peuvent présenter des effets secondaires significatifs comme la sécheresse buccale, la vision floue, la constipation et la rétention urinaire. Ils sont contre-indiqués chez les patients souffrant de glaucome à angle fermé ou d’hypertrophie prostatique.

Les bêta-bloquants et anxiolytiques peuvent être utiles dans certaines situations :

  • Propranolol : ce bêta-bloquant peut être prescrit pour l’hyperhidrose situationnelle liée au stress ou à l’anxiété, comme la transpiration excessive avant une présentation publique.
  • Benzodiazépines : dans certains cas, des anxiolytiques à court terme peuvent aider à gérer

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